Le compte-rendu du procès par Corse-Matin (que nous publions) est édifiant. Le calvaire d’Isabelle Peignon est tel qu’elle ne s’en est jamais remise. L’ancien Maire, Pierre Simeon de Buchberg est accusé de harcèlement moral. Les charges sont lourdes. Trois mois fermes et 30 000 € d’amendes ont été réclamés, la justice tranchera le 17 novembre et l’on peut espérer qu’elle ne laissera pas impunies, également, les menaces révélées par ce dossier.
La pression plus ou moins violente contre des fonctionnaires est un fait dans l’île lorsque des intérêts, parfois mafieux, sont en jeux. Nombreux sont ceux qui ont cédé, en payant parfois les conséquences judiciaires. Mais le plus souvent, et faute de vigilance de la part des parquets, ces pressions ont permis de juteux bénéfices bénéficiant d’une indifférence quasi générale. Ce type de soumission administrative partait normal dans une société de plus en plus opaque et violente .
C’est aussi pour cela qu’a été créé le Cullettivu Maffià No’, a Vita iè.Tout ce qui porte l’atteinte à l’intégrité physique et morale de personnes pour violer des droits et s’enrichir sur le dos des contribuables, est à dénoncer et à rejeter, car ces pratiques sont mafieuses.
On ne peut qu’être révoltés par la souffrance d’une fonctionnaire qui mériterait bien des médailles pour son intégrité et sa ténacité. Ce sont ces citoyens là qui attirent notre empathie, notre respect et notre solidarité. Nous souhaitons à Isabelle Peignon de surmonter cette épreuve et nous l’assurons de notre soutien.